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                                                                                              Ph. Geluck

Le comportement de certains chiens, chats… ou autres (ci-dessous à droite), pose des problèmes insolubles à leurs propriétaires : agressivité, malpropreté, destructions, fugues ou aboiements… provoquent des plaintes du voisinage, des dégâts parfois très importants financièrement, voire une véritable mise en danger lors de morsures ou de griffures.

Dans certains cas, plus que les nuisances elles-mêmes, c'est un mal-être évident de l'animal qui pose problème : un chien ou un chat peureux, qui passent leur vie cachés derrière un meuble ; un très vieux chien qui ne s'intéresse plus à rien ; un chat qui passe ses journées à s'arracher les poils, ou une perruche qui fait de même avec ses plumes (photo de droite)… Les cliniques vétérinaires de Villevieille et de Calvisson vous proposent des consultations spécialisées en comportement pour tenter de résoudre ces problèmes, ou au moins pour trouver un équilibre qui satisfasse tout le monde, propriétaires et animal. (Voir aussi les Fiches comportement de ce site).

Ce genre de consultation se déroule à la clinique, et dure environ deux heures. Il est
souhaitable que plusieurs personnes concernées par le comportement de l'animal soient présentes… sans excéder tout de même trois ou quatre personnes, car au delà, la discussion devient difficile ! Pendant deux heures, le vétérinaire vous posera toutes sortes de questions sur le problème qui motive la consultation (depuis quand, comment cela se passe-t-il ?…), ce qui a déjà été tenté pour le résoudre (récompenses, punition, dressage, qu'est-ce qui a un peu marché, ou pas du tout marché ?…), et sur la vie de l'animal en général (comment il mange, comment il dort, ce qui le rend agressif, ce qui lui fait peur…). Pendant ce temps, le comportement du chien ou du chat en consultation est observé : reste-t-il tapi sous la chaise de ses propriétaires, ou dans sa cage de transport pour un chat, ou passe-t-il au contraire deux heures à tourner sans arrêt dans la pièce ? se montre-t-il joueur et familier avec les autres chiens en salle d'attente et avec le vétérinaire en salle de consultation, ou essaye-t-il de croquer tout le monde ?

À l'issue de la consultation, le vétérinaire vous donnera généralement un diagnostic, et les grandes orientations du traitement : celui-ci consiste en une "thérapie", et si nécessaire, en un traitement médical.

Ce dernier n'est pas prescrit systématiquement : les médicaments ne sont utilisés qu'en cas de nécessité, par exemple pour diminuer l'impulsivité d'un chien agressif ou hyperactif, ou au contraire pour désinhiber un animal très anxieux, ou dépressif.

La thérapie constitue la partie la plus importante du traitement, puisque c'est elle qui va changer en profondeur le comportement de l'animal, en modifiant sa perception de ce qu'il est, et de sa place dans le groupe…  Par exemple, en changeant les lieux de couchage d'un chien qui a pris l'habitude de se coucher dans des endroits qui lui permettent de contrôler les déplacements de toute la famille : devant les portes, en travers des couloirs… ou encore en ne répondant pas aux sollicitations d'un chien hyperactif, ou en modifiant le milieu de vie d'un chat anxieux. Un compte-rendu complet de la consultation, avec tous les détails de la thérapie, vous sera envoyé dans les jours qui suivent, par courrier ou par mail. Des consultations de contrôle, un mois après la première consultation, puis chaque deux à quatre mois, permettent ensuite d'ajuster la thérapie et le traitement, jusqu'à l'arrêt de ce dernier (le plus souvent au bout de six mois à un an).

Un genre particulier de consultation comportementale est constitué par les évaluations comportementales des chiens de première et deuxième catégories : en effet, depuis le décret du 10 novembre 2008, tous ces chiens doivent être présentés à un vétérinaire inscrit sur une liste départementale, à partir de l'âge de huit mois, dans le but "d’apprécier le danger potentiel" qu'ils peuvent représenter. L'évaluation comportementale peut aussi être demandée par la mairie pour les chiens non catégorisés, mais susceptibles de présenter un danger, ou ayant mordu une personne.

À l'issue d'une consultation semblable aux autres consultations comportementales, mais avec quelques questions plus axées sur l'agressivité et la dangerosité, l'animal sera classé à un niveau de risque variant de 1 (le chien ne présente pas de risque particulier de dangerosité en dehors de ceux inhérents à l’espèce canine), à 4 (le chien présente un risque de dangerosité élevé pour certaines personnes ou dans certaines situations). Selon la loi, tous les chiens ayant mordu une personne devraient également subir une évaluation comportementale.

Taira pendant son évaluation comportementale : niveau de risque 1/4.

À côté de ces consultations spécialisées, réservées aux cas difficiles, toutes sortes de conseils comportementaux pourront vous être donnés, par exemple lors des consultations vaccinales, et notamment lors des premiers vaccins d'un chiot ou d'un chaton. Vous pouvez aussi vous reporter aux "Fiches Comportement" de ce site.

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