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Une vue du laboratoire de la clinique vétérinaire de Calvisson : de gauche à droite : réfractomètre (mesure des densités urinaires et des protéines du sérum), Catalyst (analyseur de biochimie), Procyte (analyseur d'hématologie), Snapshot (analyseur d'endocrinologie), Clot 1 (appareil mesurant la coagulation), centrifugeuse, et microscope.
Points forts
. Les cliniques vétérinaires de Calvisson (Gard) et de Villevieille (Gard, limitrophe de l'Hérault), réalisent de nombreuses analyses pour chiens, chats et NAC.
. Le microscope permet d'observer les cellules du sang (caractérisation d'une anémie, diagnostic d'une leucémie, détection d'une parasitose comme une piroplasmose ou une filariose…) ; d'observer les cellules prélevées dans différents organes (confirmation ou exclusion d'une tumeur) ; de rechercher des parasites sur la peau (gale, démodécie…), dans les ganglions ou la moelle osseuse (leishmanies…), dans les selles (œufs de vers, ou coccidies…), ou dans les oreilles (otodectes, levures…) ; de mettre en évidence des cristaux ou des bactéries dans les urines… entre autres !
. Les analyseurs de biochimie permettent de doser les paramètres sanguins courants tels que le glucose (pour diagnostiquer un diabète) ou l'urée et la créatinine (pour évaluer le fonctionnement des reins), mais aussi les acides biliaires pour une meilleure détection de certaines maladies ou malformations du foie, la gardénalémie pour le suivi des traitements d'épilepsie, le cortisol ou les hormones thyroïdiennes.
. Les cliniques vétérinaires de Calvisson et de Villevieille sont toutes deux équipées pour doser le sodium et le potassium, ce qui permet d'ajuster au mieux les perfusions, lors d'une réanimation.
. Les analyseurs d'hématologie permettent de chiffrer précisément une anémie, une augmentation des globules blancs… la cohérence des résultats chiffrés est systématiquement vérifiée par l'observation d'un frottis sanguin, par l'un des vétérinaires de nos deux structures.
. Les cliniques vétérinaires de Calvisson et de Villevieille sont toutes deux équipées d'analyseurs mesurant le temps de Quick (pour diagnostiquer un trouble de la coagulation, notamment un empoisonnement par la mort aux rats).
. Enfin, des tests rapides permettent de détecter en quelques minutes différents virus ou parasites (FeLV et FIV, parvovirus, giardias, leishmanies et angiostrongylus…)

Les cliniques vétérinaires de Calvisson et de Villevieille sont toutes deux équipées d'un laboratoire permettant de réaliser de nombreuses analyses en hématologie, biochimie, endocrinologie, parasitologie, immunologie et coagulation. Nous vous présentons dans cette rubrique le matériel équipant nos laboratoires, et quelques exemples des analyses pour chiens et chats que nous pouvons réaliser sur place, afin de déterminer plus rapidement l'origine de la maladie qui affecte votre compagnon à quatre pattes.
LE MICROSCOPE :
Il s'agit d'un équipement de base, mais qui trouve des applications dans tous les domaines de la médecine vétérinaire.
En hématologie :
Le microscope permet de détecter toutes sortes d'anomalies sur un frottis sanguin : globules rouges anormaux en cas d'anémie, globules blancs trop ou pas assez nombreux (par exemple au cours d'une chimiothérapie), cellules tumorales lors d'une leucémie, parasites à l'intérieur (piroplasmes, ehrlichias…) ou à l'extérieur (larve de filaire) des cellules sanguines…
Trois frottis sanguins de chiens : Ci-contre à gauche : larve de microfilaire (Dirofilaria immitis) chez un chien présentant une insuffisance cardiaque droite, avec ascite. Ci-dessous à gauche : piroplasmes (4 et 2, du haut vers le bas) à l'intérieur de globules rouges ; ces derniers sont de tailles et de couleurs différentes, ce qui indique une anémie régénérative. À droite : quatre polynucléaires éosinophiles, reconnaissables à leurs granulations orangées, chez un chien présentant une réation allergique.
Il ne faut que quelques minutes pour colorer et regarder un frottis sanguin : cet examen très simple permet donc d'orienter rapidement les recherches, voire d'arriver au diagnostic, et de mettre ainsi en œuvre un traitement efficace, quelques minutes à peine après le début de la consultation (par exemple en cas de piroplasmose!).
Le microscope permet aussi de détecter un certain nombre de parasites et de maladies du sang sur des frottis de moelle osseuse ou de ganglion.
Quelques exemples supplémentaires en suivant ces liens vers les pages consacrées aux parasites sanguins du chien et du chat, et à la leishmaniose.
En cytologie :
Une "boule" sur la peau d'un chien peut avoir des origines très diverses : un simple choc, un abcès, une maladie de peau, une parasitose, une tumeur… le pronostic et le traitement seront bien sûr radicalement différents en fonction de l'origine… mais comment faire la différence ?
L'âge du chien, l'aspect de la lésion… seront bien sûr des éléments d'orientation, mais la réponse sera souvent donnée par la cytologie : la ponction du nodule est rapide et pas plus douloureuse qu'une piqûre de vaccin. Le matériel recueilli est étalé sur une lame, coloré en quelques minutes, et observé au microscope : la présence de globules rouges exclusivement, de globules blancs que l'on trouve dans le pus (polynucléaires neutrophiles), de leishmanies, de cellules présentant des caractères tumoraux… nous donneront bien souvent le diagnostic. En cas de doute, des lames non colorées seront envoyées dans un laboratoire spécialisé en cytologie, pour confirmation.
Comme dans cet exemple, la plupart des lésions rencontrées chez le chien, le chat, mais aussi les NAC, peut faire l'objet d'un examen cytologique : ulcères ou masses sur la peau comme dans l'exemple ci-dessus, mais aussi lésion sur un organe interne : masse ou ganglion dans l'abdomen, épanchement liquidien dans la plèvre… les ponctions des organes internes se font généralement sous contrôle échographique.
Photo ci-dessus à droite : ponction ganglionnaire : lymphoblastes tous identiques, caractéristiques d'un lymphome. Photos ci-dessous : Déformation et épaississement de la paroi de la vessie chez une chienne, visible à l'échographie (à gauche). Cytologie sur le culot urinaire de la même chienne (à droite) : cellules géantes présentant des caractères tumoraux : il s'agit d'un carcinome transitionnel de la vessie.

En parasitologie :
La parasitologie est un autre domaine dans lequel le microscope se montre irremplaçable : dans les selles, à l'examen direct ou après enrichissement (flottaison au sulfate de magnésium), on trouvera toutes sortes de parasites digestifs, ou leurs œufs : ascaris, ankylostomes, trichures, coccidies, flagellés… (voir la fiche sur les parasites du chien et du chat).

Quelques exemples de ce que l'on peut trouver en examinant au microscope des selles de chat ou de chien (après enrichissement par flottaison) : un œuf de trichure (ci-contre), et des œufs d'ascaris et d'ankylostomes dans des selles de chien (ci-dessous à gauche) ; œuf de capillaire et kyste de coccidie dans des selles de chat (ci-dessous à droite).

Sur la peau, on pourra faire des raclages pour rechercher divers acariens (sarcoptes de la gale, Demodex, Cheyletiella, aoûtats…), examiner des poils pour mettre en évidence une mycose (Microsporum, Trichophyton…), faire un calque sur un ulcère pour rechercher une mycose profonde (Aspergillus…)
Ci-contre à gauche : Demodex "gestante" à côté d'un œuf. Ci-dessous à gauche : deux poils de chat, celui du haut étant en partie détruit par un "champignon" (Microsporum canis). À droite : hyphes de mycose profonde (calque sur un ulcère cutané de chat).
 
Dans les oreilles, on trouvera des parasites (Otodectes, Demodex), mais aussi des mycoses (Malassezia, Candida…), ainsi que diverses bactéries. (Plein d'exemples en cliquant ici)
Sur des calques cutanés, mais aussi dans la moelle osseuse, les ganglions et parfois le sang, on trouvera des leishmanies (ci-dessous à droite), ou plus rarement d'autres parasites.
Dans les poumons, on pourra mettre en évidence des larves d'Angiostrongylus chez le chien (ci-dessous à gauche), ou d'Aelurostrongylus chez le chat, après fibroscopie et lavage broncho-alvéolaire. On trouvera également ces larves dans les selles des chiens et des chats, si ces derniers les font remonter dans la gorge avec un crachat, avant de les avaler et de les éliminer par le tube digestif.

Plus rarement, on trouvera aussi des parasites dans les urines (œufs de Capillaria, ou de façon plus inattendue, une larve de filaire)(photo ci-dessous).
…Et aussi :
Le microscope permettra aussi d'identifier des cristaux urinaires dans les urines de chat ou de chien, d'approcher le meilleur moment pour faire reproduire une chienne à l'aide de frottis vaginaux…

Ci-contre à gauche : cristaux de struvite, dans les urines d'un chat.
Ci-dessous : cristaux d'oxalate (photo de gauche), et larve de filaire (Dirofilaria immitis)(photo de droite), également trouvés dans des urines de chat. Un spermatozoïde est visible sur ces deux clichés.
 
LES ANALYSEURS DE BIOCHIMIE :
Nos deux structures sont équipées d'appareils de biochimie travaillant en chimie sèche, ce qui assure exactitude et répétabilité des analyses : il s'agit d'un Catalyst DX à Calvisson, et d'un Vettest à Villevieille (photos ci-dessous). Ces analyseurs permettent de doser en quelques minutes un grand nombre de paramètres sanguins : par exemple l'urée et la créatinine, pour évaluer le fonctionnement des reins, le glucose pour rechercher un diabète ou au contraire une hypoglycémie, les phosphatases alcalines et les transaminases pour dépister une lésion du foie, l'ammoniac pour explorer certains troubles neurologiques, etc. En outre, le Catalyst de Calvisson dose en quelques minutes le taux de phénobarbital (gardénal) dans le sang, intéressant pour le suivi des épileptiques en traitement, ainsi que la fructosamine, paramètre très important dans le diagnostic et le suivi des chiens et des chats diabétiques.

Le Catalyst de la clinique de Calvisson (ci-dessus à gauche - à droite, le ProCyte), permet également de doser les ions (sodium, potassium, chlore), ce qui est important à la fois pour diagnostiquer certaines maladies (par exemple l'hypocorticisme, ou maladie d'Addison), pour évaluer l'état d'un animal choqué, et pour la réanimation (par exemple, pour équilibrer une perfusion). La clinique vétérinaire de Villevieille, elle, est équipée d'un analyseur séparé (Kodak DTEII) permettant de doser sodium, potassium, chlore, et réserve alcaline (photos ci-dessous : les analyseurs de biochimie de Villevieille : Vettest à gauche, et Kodak DTEII à droite).

La possibilité de réaliser ces dosages rapidement est importante pour arriver à un diagnostic et pour mettre en œuvre un traitement dans les meilleurs délais, mais aussi pour pouvoir prendre à tout moment une décision rapide en chirurgie ou en réanimation : les reins de ce chien âgé lui permettent-ils raisonnablement d'être opéré ? ce chien diabétique sous insuline, qui nous arrive bien mal en point, est-il en hypo, ou en hyperglycémie ? (le traitement sera, bien sûr, radicalement différent !) Ce vieux chat insuffisant rénal a-t-il besoin de potassium dans sa perfusion, et si oui, en quelle quantité ? (Illustration sur la photo de droite : le manque de potassium (hypokaliémie) chez le chat, entraîne une faiblesse musculaire généralisée, et notamment une incapacité à soutenir sa tête, donc une flexion permanente du coup : déséquilibre qu'il est essentiel de diagnostiquer et de corriger rapidement, en apportant sans attendre du potassium par perfusion !)

Le laboratoire de la clinique vétérinaire de Villevieille : au premier plan, le microscope et la centrifugeuse. Les colorants pour l'hématologie sont visibles sur le bord de l'évier. Au fond, de gauche à droite, l'appareil de coagulation (Clot 1), le kodak DTEII pour mesurer les ions, ainsi que les analyseurs de biochimie (Vet-test) et d'hématologie (QBC Vet).
LES ANALYSEURS D'HÉMATOLOGIE :
Comme nous l'avons vu plus haut, l'examen du frottis sanguin au microscope permet de recueillir beaucoup d'informations, mais celles-ci restent qualitatives : ce chien semble avoir beaucoup de globules blancs, l'aspect des globules rouges de ce chat est en faveur de tel type d'anémie… mais il est souvent nécessaire de mettre des chiffres sur ces impressions. Chacune de nos deux structures est équipée d'un analyseur d'hématologie : Pour la clinique de Calvisson, il s'agit d'un ProCyte Dx, qui combine cytométrie de flux laser, fluorescence optique, et impédance en flux laminaire, pour donner des résultats extrèmement précis (photos plus haut, à droite, et ci-dessous) : nombre de globules rouges, globules blancs et plaquettes par microlitre de sang, taux d'hémoglobine et d'hématocrite, nombre de globules rouges immatures (réticulocytes et érythroblastes), volume moyen des globules rouges, répartition des globules blancs, etc.

Photo de gauche : le ProCyte Dx, analyseur d'hématologie qui équipe la clinique vétérinaire de Calvisson. Photo de droite : un exemple de feuille de résultat. Ces données chiffrées sont toujours complétées par la lecture d'un frottis sanguin de l'animal, par l'un des vétérinaires de la structure, sur le microscope de la clinique.
La clinique vétérinaire de Villevieille est équipée d'un QBC vét (photo ci-dessous) qui nous donne les principaux paramètres hématologiques, dont les taux d'hémoglobine et d'hématocrite, de globules blancs, de plaquettes et de réticulocytes. Par principe, les résultats de ces deux analyseurs, et notamment le taux de plaquettes, sont systématiquement contrôlés par l'un des vétérinaires de la structure, par l'examen d'un frottis sanguin.

Le QBC Vét qui équipe la clinique vétérinaire de Villevieille (à droite). À gauche de la photo, la centrifugeuse à microhématocrite.
L'ENDOCRINOLOGIE :
La clinique vétérinaire de Calvisson est équipée d'un analyseur Snapshot Dx (photo ci-contre), qui permet de doser en quelques minutes les hormones thyroïdiennes ou le cortisol. Certaines maladies, qui demandent parfois une prise en charge assez rapide, peuvent ainsi être diagnostiquées sur place, sans avoir à envoyer le sang dans un laboratoire extérieur, avec un délai de réponse pouvant dépasser une semaine - compte tenu des temps d'acheminement. On citera notamment l'hypercorticisme chez le chien (maladie de Cushing), l'hypothyroïdie, toujours chez le chien, et l'hyperthyroïdie du chat. Le Snapshot Dx dose aussi les acides biliaires, qui sont des marqueurs très spécifiques d'un mauvais fonctionnement du foie, et notamment d'un trouble de l'excrétion biliaire. Les acides biliaires sont particulièrement intéressants pour diagnostiquer les anomalies vasculaires du foie (shunts porto-systémiques) et les intoxications du foie chez certains chiens épileptiques traités au gardénal.
Le laboratoire de la clinique vétérinaire de Calvisson.
LA COAGULATION :
Il y a plusieurs raisons qui peuvent faire qu'un chien ou un chat se met à saigner : la plus fréquente est l'empoisonnement par la mort aux rats (coumariniques), mais il peut aussi s'agir d'un problème local (par exemple une plaie à l'intérieur du nez lors d'infection dentaire sévère), d'une chûte du nombre de plaquettes sanguines, de mécanismes de coagulation disséminée à l'intérieur des vaisseaux, plus rarement d'hémophilie…
Lorsqu'un animal est présenté à 22 heures avec un saignement (photo de droite : épistaxis = saignement de nez chez une berger allemand atteinte de leishmaniose), il n'est pas question d'attendre les heures ouvrables des laboratoires avant de comprendre pourquoi l'animal saigne, et comment on va pouvoir le traiter.
Les cliniques de Calvisson et de Villevieille disposent donc toutes les deux d'un automate de coagulation permettant de réaliser un temps de Quick (ci-dessous à droite), l'analyseur d'hématologie et le microscope permettant, eux, de
connaître le nombre des plaquettes sanguines, d'en estimer la forme, et de rechercher les agents infectieux qui en gênent le fonctionnement (par exemple Anaplasma platys - photo de gauche). Ces examens permettent déjà d'identifier la plupart des problèmes de coagulation. Dans les cas les plus complexes, un bilan de coagulation complet sera demandé dans un laboratoire d'analyses médicales.
L'IMMUNOLOGIE :

La plupart des examens immunologiques (électrophorèse des protéines, dosage des anticorps anti-nucléaires, la plupart des sérologies…), sont réalisés par un laboratoire extérieur.
Des tests rapides permettent néanmoins de réaliser un certain nombre de diagnostics immunologiques "au chevet du patient" : diagnostic de leishmaniose chez le chien, de l'infection par le virus leucémogène félin (FeLV) (photo de droite) et par celui de l'immunodéficience féline (FIV) chez le chat, et mise en évidence de Giardia et du parvovirus dans les selles des animaux des deux espèces. Un test pour le diagnostic de l'angiostrongylose sera très prochainement disponible.

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